bébé jouant avec livre

L’haptonomie après la naissance

Je vois de nombreux parents ayant pratiqué l’haptonomie qui ne continuent pas forcément après la naissance. Par manque de moyens, de convictions, ou de temps peut-être, néanmoins, c’est dommage, car l’haptonomie, au delà d’être une préparation accouchement formidable est aussi un moyen de permettre à notre enfant d’être plus humain et bien sans son monde. A l’heure ou les relations entres humains sont de plus en plus difficiles (le cas Orange, la pénibilité du travail, les rapports « fonctionnaires/clients » de plus en plus contestés etc…) il est, je pense, important d’inculquer à nos enfants des valeurs de respect de l’autre et l’haptonomie, c’est aussi ca. Cela dit, pour respecter l’autre, il faut déjà se respecter sois-même et être bien dans sa peau.

Si l’on peut difficilement décrire ou expliquer le travail des professionnels pendant la grossesse, les gestes étant aussi important que pratiquer l’haptonomie avec une sage-femme diplômé du CIRDH, en expliquer la philosophie une fois le bébé né et en discuter entre nous peut être bénéfique pour tous.

Comment pratiquer l’haptonomie avec mon enfant ?

Il y a plusieurs choses que l’on peut faire, la première étant de continuer de pratiquer les gestes appris, la deuxième c’est dans notre comportement vis à vis de notre petit, la troisième, dans la philosophie que l’on va puiser notre inspiration.

Les gestes et massages en haptonomie

Un premier point à retenir, c’est de continuer les gestes que l’on a appris pendant la grossesse et permettre ainsi à votre enfant de se sentir mieux lorsque vous le sentez tendu, excité ou grognon. J’ai remarqué que lors de crises dentaires, recentrer le petit, lui permettait vraiment de se sentir apaisé et du même coup, ca nous soulageait de le savoir mieux dans sa peau malgré, rappelons-le, des douleurs insupportable pour l’adulte ! Vous vous souvenez du « recentrage« , peut-être l’avez vous pratiqué pendant l’accouchement pour permettre à votre compagne de déstresser, de se détendre ? Et bien, c’est exactement le même, étrangement, on a l’impression que votre enfant se souvient de ce geste lorsqu’il était encore un fétus !

Le modelage de jambes est aussi quelque chose de très bénéfique, je le fait souvent lorsque mon petit a un peu de mal à dormir, ca semble le détendre profondément ! Pour ceux qui ne se rappellent pas du geste, il s’agit de pétrir une première jambe de haut en bas, puis de bas en haut, et enfin, appeler la jambe « à grandir » de la même manière que le recentrage, vous passez ensuite à l’autre jambe pour enfin finir par les 2 jambes en même temps. (difficile à expliquer n’est-ce pas ?)

Notre comportement et l’haptonomie

Notre comportement et notre façon d’intervenir dans la vie de notre enfant a une incidence positive ou négative sur la vie et les réactions de nos tous petits. On apprends par exemple comment porter notre bébé très rapidement lors des séances d’haptonomie. C’est un geste à ne surtout pas oublier, bébé saura très tôt tenir sa tête alors pourquoi ne pas lui montrer le monde qui l’entoure en le portant face à celui-ci ? 🙂

Permettre l’autonomie, c’est peut-être le plus fatiguant pour les parents. Cela demande beaucoup de retenue mais aussi une grande vigilance de manière a bien l’accompagner.
Petit exemple, vous êtes sur le point de partir de chez vos amis, en sortant, votre petit loulou s’aperçoit qu’il y a un escalier magnifique à gravir ! Vous êtes pressé, l’escalier est haut et plutôt dangereux. Certains parents opteraient pour une prise dans les bras et hop, on part sans d’autres explications. L’enfant a de fortes chances de se mettre à hurler. Rappelons-nous le terme que j’ai employé ci-dessus, accompagner ! « tu veux voir ce qu’il y a la haut ? » allons-y vite fait, c’est bientôt l’heure de manger… on le prends dans les bras, et on lui montre ce qu’il y a en haut… Une explication, une action, pas de crise. Ça ne marchera pas forcément à tous les coups, mais à force de pratiquer, on fini, grâce à notre comportement par annuler les conflits à la source. Ce qui m’amène au dernier point…

L’éducation, la philosophie et l’haptonomie

Le troisième point important, c’est de permettre à notre enfant d’aller vers l’autonomie sans pour autant oublier l’éducation qui lui permettra de vivre en société avec les codes qui la régisse. Ce n’est pas toujours évident, nos petits ont tendance à facilement faire une crise pour un oui ou pour un non si l’on si prends mal. En haptonomie, on nous a expliqué qu’il ne fallait jamais aller dans l’affrontement, mais dans la confrontation.

L’affrontement, c’est, par exemple, un enfant qui veut dévorer un petit kinder alors qu’il est l’heure de manger, et vous, de répondre : non, tu t’assoies à table , (point final) !! L’enfant est transporté dans les bras directement sur sa chaise avec l’objet de ses désires qui s’éloigne. Aucune autre explication, juste une action qui empêchera votre enfant de comprendre le pourquoi du comment. L’autonomie en prends un sacré coup vous ne croyez pas ?

A l’inverse, la confrontation, c’est un enfant qui, par exemple, voudra une « pom pote » alors qu’il est l’heure de passer à table, décidément, il ne veut pas manger autre chose que du sucré cet enfant ! Il y a plusieurs solutions, personnellement, j’opterai pour celle-ci : Ce n’est pas l’heure de la compote, il est l’heure de manger, par contre, on peut la garder pour le dessert si tu veux. Tu vas la chercher, tu la déposes sur la table et après manger tu pourras l’ouvrir (mon fils à 21mois). Étrangement, vous verrez, le conflit sera rapidement réglé, sauf cas extrêmes ou petit grognon ne voudra rien entendre et fera le sourd, mais c’est tout de même plus rare qu’avec l’affrontement !

Je vous conseille d’ailleurs la lecture de cet excellent livre : Poser des limites à son enfant et le respecter il vous aidera à mieux aborder l’éducation de votre enfant.

En conclusion

L’haptonomie c’est usant au début (ou pas, suivant le bébé), car on doit changer nos mécanismes, trouver des explications à tout et pour tout. Mais au final, on est gagnant car à l’age de parler, courir etc l’enfant sera bien plus ouvert à la discussion car vous l’aurez entrainé, dès son plus jeune age à comprendre les règles importante de la vie en société. On peut dire en quelque sorte que le temps que vous passerez au tout début, c’est une économie d’énergie pour plus tard, une ouverture et de l’autonomie pour votre enfant.

Vous qui avez pratiqué l’haptonomie, vous avez d’autres exemples de ce genre ? Des petites astuces de ce style ?

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24 commentaires

  • Bonjour,

    je ne sais pas si j’ai continué l’haptonomie pour mon fils après la naissance, en revanche j’ai continué à pratiquer dans un cadre général. Il y a autour de soi beaucoup de relations à enrichir et de gens à confirmer, notamment au boulot. Tout à fait d’accord sur la notion d’accompagnement.

    Pour la différence entre affrontement et confrontation, c’est intéressant.
    Personnellement je n’ai pas, avec mon fils, évité toutes les situations d’affrontement, et je pense qu’il y a des limites sur lesquelles il s’agit de tenir bon. Sans doute est-ce à chacun de trouver ce qui est important pour lui et ce qu’il veut transmettre comme important.
    Une chose que j’avais découverte quand mon fils était tout petit : le fait de ne pas réagir quand une règle n’avait pas été donnée au préalable. Exemple : il ouvre le réfrigérateur (c’est dangereux) alors que je ne lui avais pas expliqué auparavant de ne pas le faire. Il avait autour d’un an. Après lui avoir demandé de fermer le réfrigérateur et l’en avoir éloigné, aucun intérêt de le punir (d’ailleurs à cet âge-là je trouvais que c’était inutile de le punir tout court, ça a vraiment commencé à trois ans).
    En revanche je lui dis de ne plus le faire.

    Il y a aussi une explication donnée aux choses par la parole (pas par des bouquins ou la télévision) : le fait de dire « bonjour », « merci », « au revoir » c’est a priori plus qu’un code abstrait ; je lui faisais remarquer ce que ça déclenchait ou accompagnait (surtout) dans la relation aux autres. Exemple vécu : la boulangère qui se met à sourire quand on lui dit bonjour 😉

  • Je ne parlais pas d’éviter, ni de ne pas mettre de limites et de s’y tenir, au contraire, Se tenir aux limites fixés, c’est aussi respecter son enfant, si un jour je lui dit non et que le lendemain j’accepte, je ne suis pas bien certain que ca lui permettra de bien comprendre les règles établies 🙂
    En revanche, lui expliquer pourquoi nous avons établis ces règles est à mon sens aussi important que de les fixer 😉

  • Je voulais seulement témoigner de mon expérience 🙂
    Ainsi je trouve parfois compliqué d’expliquer « pourquoi » telle règle est là. Je trouve plus commode de raconter quelque chose : l’historique de la règle (ce n’est pas forcément « pourquoi », mais « comment » elle est arrivée là), ou une histoire qui illustre la règle.
    L’haptonomie parle je crois de « parole parlante », ce qui est tout à fait parlant 🙂

    Je vais raconter une anecdote dont je ne sais pas si elle est haptonomique, mais qui m’est clairement arrivée à la suite de mon intérêt pour l’haptonomie. Alors qu’il avait environ 6 ans, mon fils me demandait si je savais compter jusqu’à 10 ? (oui), jusqu’à 41 ? (oui), et… jusqu’à l’infini ?
    La question étant donc : comment accompagner l’enfant à une découverte affective de l’infini ? (S’il avait voulu un exercice purement intellectuel, mon fils ne m’aurait pas posé de question)

    Alors j’ai répondu ceci : imagine que tu décrives une personne.
    Bon. La personne a un visage, un tronc, deux bras, deux jambes.
    Oui. Est-ce qu’on a tout dit ?
    La personne a un cou, des mains, des pieds, des cheveux.
    D’accord. Est-ce qu’on a tout dit ?
    Elle a un nez, des yeux, des oreilles, des doigts, un nombril, des genoux (etc.).
    Est-ce qu’on a tout dit ?
    Ah j’ai compris, me dit mon fils : l’infini c’est pareil, il y a toujours quelque chose qu’on peut ajouter.

    Pas mal hein, une anecdote sur l’infini au sein d’une discussion sur les limites 😉

  • Je ne sais plus si c’était « il y a toujours quelque chose qu’on peut ajouter » ; je crois que c’était davantage « il y a toujours quelque chose en plus », dans le sens d’une chose déjà présente.
    Je ne me souviens plus de la formule.

  • Tout a fait excellent comme exemple David (le jour ou ca m’arrivera, j’y penserai j’espère ) 🙂
    Quand je dis expliquer, le fait de donner l’historique d’une règle est aussi une explication 😀
    Certaines règles s’expliquent par leur historique, d’autres par des démonstrations, parfois par des actions etc… Le tout est de savoir adapter aux situations.

  • J’ai fait une premiere séance post natale, mais honnêtement elle ne nous a pas apporté grand chose alors nous n’avons pas continué.
    Peut être aussi que notre praticienne, qui est gynécologue de formation, n’a pas trop bossé le côté post natal?

    Qu’apportent les séances post natales? Quand les faire?
    J’ai l’impression que mon fils, qui avait effectivement toutes les caractéristiques d’un bébé hapto, est en train de devenir « comme les autres » lol
    Disons que j’ai l’impression qu’il perd petit à petit sa belle assurance par exemple.

  • L’haptonomie post-natale est vraiment une question de philosophie en fait, chaque parent doit en faire sa propre méthode au final… C’est d’ailleurs ce que nous essayons de partager sur ce blog, et ce n’est pas évident. L’haptonomie, c’est permettre à l’enfant d’être autonome et bien dans sa peau. Mais tout ca, c’est un peu a l’appréciation des parents. Le RDV est plus un rdv pour discuter des choses à faire ou à ne pas faire pour continuer l’haptonomie, et je pense que tous les praticiens ne sont peu-être pas suffisamment formé en ce sens.

  • Sans pour autant évoquer le terme d’haptonomie, des livres comme « Dolto expliquée aux parents » sont imprégnés de la même philosophie de confirmation affective de l’enfant.
    L’haptonomie met en plus des mots et des attitudes en face de la notion de « base affective », ça peut aider certains parents et en dérouter d’autres 😉

    Et puis l’assurance, ça va ça vient. Même (et surtout) les « bébés haptos » ont envie de découvrir de nouvelles choses et se mettent donc parfois en déséquilibre temporaire.

  • Nous, on continue l’accompagnement après la naissance de Thomas. Ce qui est bien, c’est que ça permet de discuter de la naissance, comment nous l’avons vécu (le papa et la maman), de s’occuper de la maman et du bébé. Comment positionner bébé, l’aider à se retourner ( et même après une séance dur dur de se rappeler exactement des gestes!) mais aussi à recadrer certaines choses (comment se comporter avec un bébé quand il pleure, qu’il a mal car en tant que jeune parent on est un peu désamparé et on est un peu perdu avec les conseils de l’entourage!

  • Nous n’avons pas à suivis de séances post-natal, mais nous avons continuer la pratique de l’hapto. La sage-femme nous avait montré comment le porter, et quelques massages pour soulager les coliques ou les dents ou tout simplement détendre bébé : et ça marche énormément ! Tant et si bien que nous avons même tenté l’expérience sur d’autres bébés :ex : invités chez un cousin fraîchement papa d’une adorable petite fille de 1 mois (parents ultra stressés, courants dans tous les sens et parlants sans cesse et très fort…) La petite n’arrêtait pas de pleuré et les parents, ne sachant que faire, ne cessait de la changer de position, de la trimbaler de droite et de gauche toujours en parlant très fort… Mon mari a demandé s’il pouvait essayer quelque chose : il a pris le bébé et l’a installé dans son couffin, avec nous tous dans le salon et face à sa Maman. S’installant à côté, il a commencé à lui faire un massage du ventre, tout doux et sans un mot. Tout le monde avait cessé de parler, et un grand calme est venu. De sa grande main chaude, il a continuer à faire son massage, très enveloppant et la petite… s’est endormis dans les 30 secondes, un sourire aux lèvres ! Plus que de la calmer, je pense que mon mari lui a tout simplement transmis son propre calme, et la rassuré. Nous avons toujours agis de même pour notre petit de 15 mois, et il a toujours été très calme…

  • Dans le livre un enfant heureux, c’est ce qu’ils expliquent justement, ca a un coté très scientifique tout ca, l’enfant ne sachant pas réguler son stress, l’intervention des parents y est très importante. 🙂

  • Bonjour,
    Je découvre ce site avec beaucoup d’intérêt et je me rend compte que nous n’avons pas continuer l’haptonomie avec Alma après sa naissance quand cela nous avait pourtant fait tant de bien, à tous les trois. Mais j’ai le sentiment en lisant tout ceci que cela continue quand même, quelque que soit le mot qu’on y met. En tous les cas, en « feuilletant » un peu partout ici, j’avais quelques questions. Pourquoi déconseillez-vous les lits à barreaux ? Pourquoi pas de parc non plus ? J’ai une vague idée des pourquoi mais je serais heureuse d’avoir vos avis avisés :). Et puis j’aurais aimé vous demander deux ou trois conseils parce que nous arrivons à une période plus compliquée. Alma a 11 mois. C’est vraiment un bébé adorable, très sécurisée, bien dans sa peau, joyeuse, ouverte et curieuse. On doit beaucoup à l’haptonomie pour tout ça, j’en suis vraiment persuadée. Mais depuis quelques jours, d’une part elle ne veut plus aller se coucher et c’est des drames d’une ou deux heures. Et en même temps, on a vraiment du mal à lui poser des limites. Elle se fiche royalement de nos nons ou autres explications même répétées à maintes reprises. Je bascule vraiment dans cet affrontement en question. Est-ce que de votre côté, vous avez constatez des changements à cet âge ? Alma devient autonome puisqu’elle commence à se mouvoir. Elle veut beaucoup marcher et elle adore « répéter » nos mots. Elle se redresse toute seule. Elle joue beaucoup. Je sens que nous sommes à une étape importante et que l’haptonomie pourrait vraiment nous aider. Mais je ne sais pas très bien comment nous devrions nous y prendre. Je ne sais pas vraiment si c’est le lieu ici de vous poser toutes ces questions. Excusez moi aussi de vous solliciter autant. Et je comprendrais très bien que vous ne puissiez pas entrer dans tous les détails. Mais merci à vous en tous cas de ce très chouette site.

  • Bonjour Anne,
    En effet, ma femme et moi n’avons jamais été très fan des barreaux, pour une raison simple, ca coupe un peu le sentiment d’autonomie que l’on a toujours souhaité donner à notre enfant.
    Lorsque notre fils c’est mis à marcher, nous lui avons tout de suite mis un lit sans barreaux et ca a été une libération pour nous tous. Contrairement à l’idée reçu que nous avions, il n’est jamais sortie de son lit lorsqu’il ne souhaitait pas dormir, il y restait, mais avait un sentiment de liberté qui l’a beaucoup rassuré. Bref, je ne suis ni pour les lits à barreaux, même si nous en avons utilisé, au début, c’est tout de même pratique lorsque le bébé est trop petit, ca lui permet d’être encadré et de ne pas tomber, encore moins pour les parcs ou les trotteurs.

    Les parcs, parceque ca prive l’enfant de ce qu’ils aiment le plus, la découverte, les trotteurs, parceque physiologiquement, je ne les trouve pas du tout adaptés. J’ai toujours eu peur qu’ils empêchent mon enfant de grandir correctement. D’ailleurs, on les reconnait les bébé trotteurs quand on les croise, pas vous ?

  • Merci Djolhan pour votre réponse. Je crois que je comprend bien ce que vous dîtes du lit. Et je me demande si nous ne devrions pas essayer. Peut être que cela contribue en effet à baisser son agitation lors des couchers ces derniers soirs. Nous essayerons. Merci encore à vous. Et non, je ne crois pas reconnaître les bébés trotteurs :). Mais je n’ai pas une grande expérience !

  • Une chose simple, il suffit de mettre le sommier par terre, enfin, si il est tout de même de bonne qualité 😉

  • Bonjour,

    pour les évolutions de l’enfant, à onze mois, je me rappelle pour le mien : confirmation à tout rompre. Qu’est-ce qu’il est en train de faire et de demander ? On confirme qu’il est en train de le faire et de le demander, et on aiguille. Exemple : il veut un objet en particulier, l’ordinateur de Papa, oui, eh bien tu as vu l’ordinateur et c’est très intéressant, tu as envie d’une chose très intéressante, je vais te raconter pourquoi elle est aussi intéressante, cette chose (c’est ma façon à moi — de raconter). Alors elle est intéressante parce qu’avec je peux faire, on peut faire (… histoire.) et il y a une autre chose très intéressante qui permet de faire à peu près la même chose, c’est celle-ci (disons, un livre, si mon histoire portait sur la découverte, ou une balade), et, viens, on va la faire, voilà, la voilà.
    Si on confirme ce qui fonde le premier mouvement, on peut tout construire ensuite, et ça on peut le confirmer 😉
    Je pense qu’on n’a pas tellement besoin du « non » avec les jeunes âges : « ceci est bien et ceci est mieux » suffit amplement.

    Pour le lit à barreaux, bah, je n’sais plus s’il avait un lit à barreaux, le mien 😛 Quand on dormait chez des amis, en tout cas, oui.
    Un parc, à la maison, là je suis sûr que non. Mais du coup la maison avait une configuration spéciale : jusqu’à ce qu’il ait 3 ans, pas d’objets dangereux.

    Pour le forum : je n’avais pas vu qu’il en existait un ! « Il faut être connecté pour écrire un message ». Bouh !

  • Désolé David, mais si je ne veux pas être envahi de spammeurs, je n’ai pas le choix pour l’inscription sur le forum 😉

  • Bonjour Anne !
    Mon second fils a également 11 mois, et j’ai été confronté au même problème d’endormissement que pour mon premier au même âge ! Et je l’ai réglé très rapidement de la même manière : 11 mois, c’est l’âge de la découverte du monde, nos petits bouts se déplacent enfin (depuis le temps qu’ils attendaient ça !), et ils peuvent enfin assouvir leur soif d’exploration et d’indépendance ! C’est très chouette ! Sauf que leurs périodes d’activités deviennent tellement intenses, qu’ils ont du mal à se calmer tout seul, à se détendre… au moment du coucher, toutes leurs nouvelles expériences de la journée leur reviennent en tête et les voilà tout perdu et affolé ! De plus, ils découvrent que Maman et Papa ne sont plus là, la nuit, qu’ils sont tout seul dans ce lit et dans ce noir et qu’il va falloir se quitter pour une nuit interminable…

    Pour moi, le rituel d’endormissement commence dès le bain, où l’on joue, où l’on se détend en chantant dans, en riant, où l’on termine de décharger complètement ses batterie. Ensuite, le séchage et l’habillage sont l’occasion de quelques massages relaxant où bébé a les yeux dans le vague… Le biberon et le repas du soir se déroule dans le calme et les lumière légèrement tamisées (pas de tv, pas de radio, pas de musique… tranquille !) et vient ensuite le moment de se coucher : je l’assois d’abord dans son lit, qu’il puisse reprendre ses marques, retrouver avec joie son doudou et ses quelques peluches. Puis je le couche en chantonnant doucement, je l’installe dans sa turbulette et je lui fais un modelage des jambes et de tout le corps (il adore ça, et moi aussi !). Puis, je lui dis bonsoir, je lui explique qu’il est bien au chaud, dans son lit, que c’est vraiment chouette de dormir, et que Maman est là, dans sa chambre juste à côté. Je lui redis que Maman et Papa aussi vont dormir dans leur lit, et je lui assure que Maman ne s’inquiète pas du tout pour lui, car Maman sait qu’il est bien, en sécurité, que tout va bien et qu’il va bien dormir. Je l’embrasse et je m’en vais.

    S’il pleure, j’attends 3 min, et s’il ne se calme pas tout seul, je reviens et je lui redis, pleine d’assurance, que je ne m’inqiuète pas pour lui, que c’est l’heure de dormir.

    S’il repleure, j’attends un peu qu’il se calme… Mais pour mes petits ça a toujours marché ! La première fois, je reviens 1 ou 2 fois jusqu’à se qu’il arrive à dormir tout seul, et puis les soirs suivants il a compris et ne pleure pas. Par contre, je sens qu’il attend mes « mots » rassurant, comme une petite prière qui le rassure.

    J’espère avoir pu t’aider, prends patience et rassure-la au max. Mais reste ferme et sûre de toi, ils le sentent !

  • En ce qui concerne les lits à barreaux et les parc, j’en utilise tout de même par sécurité : notre maison est sur 3 étages, et même si nous avons installés des barrières aux escaliers, ma hantise et la chute, alors si je dois aller aux toilettes, où prendre ma douche, le parc me rassure !

  • En ce qui concerne le « non », je ne suis pas tout à fait d’accord avec David… J’ai actuellement 2 petits (2 ans 1/2 et 11 mois), et si je commence la méthode proposé par David, je ne m’en sortirai jamais ! Certes nous devons laissé nos petits libre et indépendant, mais les limites doivent être posée cependant ! Ils doivent comprendre qu’ils ne sont pas les rois, ni les seuls, et qu’ils doivent respecter les autres : respecter Papa et Maman, son frère et respecter la maison. Que tout ne lui appartient pas, qu’il a des affaires bien à lui avec lesquelles il fait ce qu’il veut, sauf le jeter sur les autres. Qu’il y a des choses dangereuses même dans la maison et qu’il y a des choses qui ne sont pas pour lui. Un « non » ferme suivis d’une explication patiente vaut mieux que tous les blablas du monde. Il faut se souvenir qu’ils sont petits et que trop de blablas les embrouille. On peut aussi prévoir ses intentions afin de le guider vers autre chose, mais à un moment ou à un autre il faut qu’il sache s’arrêter.

    « Non », on n’arrache pas le jouet des mains de son petit frère, parce que ce n’est pas gentil et que le petit frère sera malheureux. Il faut qu’il comprenne pourquoi il ne faut pas faire telle ou telle chose, mais il faut qu’il sente que c’est ferme et définitif. Sinon, le petit malin en jouera et ce sera la guerre sans fin des explications toute la journée.

    Je préconise donc un « non » ferme, calme et définitif suivi d’une explication simple, courte et logique. (logique = si je dis « non » aujourd »hui, je ne dirai pas « oui » demain, et si j’ai dis « oui » hier, je ne dirai pas « non » demain !)

  • Merci à vous tous pour vos indications. David, bien sûr, Alma désigne tout du doigt, absolument tout et il ne s’agit pas seulement d’un « je veux toucher ça » (mon interprétation) mais aussi d’un « c’est quoi ça ? » (la tienne). Et j’aime ton idée de « confirmation ». Elle me touche et me calme moi qui commencait à me crisper et qui ne trouvais pas, de toutes évidences, la bonne réponse à sa demande.

    J’écoute ce que tu dis Lajon, et sur le coucher et sur le « non ». Pour le moment, ta méthode vraiment mise en place ici sur certains points, ne fonctionnent pas du tout avec elle. C’est aussi ça les bébés hapto, je crois. Beaucoup de joies, d’éveils et de curiosité mais aussi un grand sentiment de sécurité, de confiance donc de force et d’indépendance. En tous cas, Alma est vraiment comme ça. Tant mieux et c’est ce que nous lui avons souhaitée mais c’est un peu difficile à gérer surtout dans une maison qui ne va pas sans beaucoup de dangers. Je sens aussi qu’il y a des limites à poser vite fait sous peine d’être totalement débordé, voire piétiné (:)). J’écoutais Catherine Dolto dans les vidéos que tu as mis en ligne Djolhan, et elle parlait justement de ces difficultés là. Et cela se lit ici et là (merveilleux mais épuisants, les bébés hapto :)) Donc, David, je ne suis pas certaine qu’ils ne comprennent pas le non. Je crois qu’ils le sentent, en tous cas. Peut-etre même l’intégrent-ils, ce qui serait profondément malheureux et que je ne veux pas. C’est là une espèce de fine limite avec laquelle on se démène, nous, en tous cas.

    Quant au dodo, nous avions aucun problème jusqu’à présent. Même rituel que Djolhan à peu de choses près puis des doux mots comme les tiens et Alma partait doucement voguer pour la nuit. Mais oui, en effet, depuis quelques jours, son excitation ne lui permet plus de vivre sa fatigue paisiblement. Le bain est un grand moment de jeu et pas du tout de détente. Maintenant qu’elle se met debout seule, la maintenir couchée ne serait ce que pour lui changer sa couche, c’est une gageure (qui passe à chaque fois par un « je te change, patiente un peu, dans deux minutes tu peux retourner à tes jeux » tout en lui fourrant quelque chose à manipuler entre les mains). Donc, la détendre le soir n’est pas facile en ce moment. Surtout, je ne saisis pas bien ce qui l’agite tant. Certes, son désir de marcher, de faire ses trucs, d’aller et venir. Mais c’est comme si elle lutait contre sa fatigue. Mais je vais essayer tes conseils.
    Pardon Djolhan, toute cette conversation aurait plus eu sa place en effet dans la partie du forum.
    Merci à vous en tous cas de toutes ces réponses qui m’aident et me donnent pas mal d’idées !

  • Effectivement, le forum est plus intéressant pour les échanges de ce genre, j’en reste persuadé, car la, c’est dommage, toutes ces informations précieuses ne seront accessibles que sur cet article.

  • À mon avis il y a deux sujets : la fermeté et l’usage du « non ». Je suis absolument pour la fermeté, et ce à tous les niveaux et dans tous les domaines : « tu t’appelles (prénom) », « tu adores faire ça, tu as senti », « hmm, ça c’est bien, hein », « ah, ça c’est dangereux, on va éviter », « tu vois, tu as dit bonjour et la vendeuse a souri ». Ancré, hyper ferme, discours investi.
    Le « non », en revanche, je l’ai davantage vu apparaître avec l’âge des raisonnements alambiqués, où il fallait à un moment dire « non, c’est comme ça ! »
    En ce qui concerne la fermeté parfois on a juste à regarder, sans besoin de parler ; juste à confirmer intimement ce qui est bon.
    Il n’y a pas forcément de question de la part de l’enfant, ce peut être juste une constatation des choses, et on ne fait que confirmer que ces choses sont 😀

  • Bonjour,
    Merci pour cet article. De notre côté, on a remarqué effectivement que notre fils (19 mois) est très sécure (merci l’haptonomie post-natale!). Il a marché vers 11 mois et a un développement psycho-moteur éclair. L’opposition est aussi venue très vite. Ce que j’ai remarqué c’est que, lorsqu’il pleure soudainement parce qu’on lui refuse quelque chose, la meilleure façon de le calmer c’est de se mettre à sa hauteur, d’ouvrir les bras pour lui proposer un câlin, des bisous, de dire que l’on comprend, que ce qu’il ressent c’est de la frustration, le câliner et attendre que ça passe après lui avoir expliquer pourquoi il ne peut pas faire ci ou ça. 95% du temps il s’arrête de pleurer au bout de 15 secondes, voit autre chose qui suscite son intérêt et sourit. C’est vraiment magique. En résumé, c’est au moment où on aurait tendance à le laisser se débrouiller tout seul avec ses larmes et sa crise qu’il faut l’accompagner pour passer le cap. Il sait alors qu’on l’aime quoiqu’il arrive. C’est un amour inconditionnel, on n’attend pas de lui qu’il soit comme-ci ou comme-ça mais on l’accompagne. Et puis les principes d’haptonomie tracent un chemin vers un respect de la personne qui résonne avec les concepts de parentalité positive et bienveillante (Catherine Guéguen, Isabelle Filliozat Faber et Mazlich etc). Couplée à la motricité libre, on voit désormais notre enfant qui escalade, saute, court, marche sur la pointe des pieds pour s’amuser, tape dans le ballon et le lance depuis des mois =) A la crèche ils n’en reviennent pas ^^

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